La Synesthésie
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 Le peuple Syn

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Xiao Mei
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Xiao Mei


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MessageSujet: Le peuple Syn   Le peuple Syn EmptySam 27 Oct - 22:16

-Extraits de l'Histoire des Peuples de Sufokia- par Areth Daykrir, Erudit et disciple d'Otomaï.

Vous trouverez ici relatées un certains nombre d'informations que j'ai pu réunir sur les mystérieux Syn. Le Chaos d'Ogrest ayant bouleversé bien de choses, il ne sera ici question que de connaissances parcellaires.

On trouve une première mention de ce qui fût peut être l'origine des Syns, dans un ensemble qui comprenait 22 tablettes,dont seules 15 ont été retrouvées après la disparition de la grande bibliothèque, Ces 15 tablettes sont connues sous le nom de "Histoires de la vallée des parfums" et sont extrêmement abîmées.

Les 7 première tablettes racontent les coutumes d'un peuple ou d'une race, la question n'est pas tranchée, dont le nom est difficilement prononçable, les Xhyxshorghtahs. Qu'on peut traduire approximativement par "les grands seigneurs du nez", bien que nombre d’érudits remettent cette traduction en question. Je dois prévenir ici le lecteur que les Xhyxshorghtah ne sont pas des Syns ni leur géniteurs, mais que l'histoire des uns s'inscrit dans l'histoire des autres.

C'est un peuple de grandes créatures, très élancées, qui vivaient il y a très longtemps dans une vallée, que nous appellerons pour des raisons de commodité: Vallée des parfums. Ces seigneurs se considéraient comme très au dessus du peuple qui était à leur service. Ils vivaient dans de hautes citadelles perchées sur les plateaux surplombant les vallées.

On apprend peu de leurs coutumes sur les tablettes. Nous trouvons la description d'une cérémonie de préparation d'effluves destinées à enchanter le nez au moyen de savants mélanges d'aromates. Nous savons par ailleurs qu'il ne mangeaient jamais en public, et que à chaque repas chaque convive était cachée par une sorte de paravent destiné à masquer l'acte. Il semble que le contact physique était aussi proscrit dans l'ensemble des relations sociales. Nous avons ainsi le récit d'un duel à l'aide de sortes de lances, si le mot peut être approprié, déclenché par une main maladroite qui avait effleuré celle d'un autre lors d'une réunion.

L'institution du mariage n'est jamais mentionnée, on croit deviner au travers des lignes, qu'ils se livraient à la procréation lors des nuits de solstice, où masqués et dans une débauche de violence ils courraient dans le noir sans aucune retenue.
On peut interpréter ça comme la rupture d'une digue tous les six mois, comme si les frustrations engendrées par leurs comportements sociaux finissaient par s'exprimer d'un coup. Cela explique certainement aussi leur population réduite qui sera une des raisons majeure de leur déclin.

Par ailleurs, ils sont décris comme des esthètes capables de déclarer une guerre à leur voisin pour la seule vue offerte par un belvédère, la beauté d'un panorama ou la richesse des effluves produites par une prairie. ils semblent être capables de ressentir un corpus de sensations exacerbées qui échappent au commun des mortels.

La vallée des parfums est à l'origine le territoire d'une tribus nomade dont les membres sont des Sadidas sauvages, ou d'une espèce qui leur ressemble beaucoup. Il semble y avoir des accords entre eux et les Xhyxshorghtahs. Certaines terres y sont marquées comme sacrées pour les nomades, Nous pensons qu'il y avait aussi une sorte de droit de passage, entouré de cérémoniels et d'échanges de présents. Cette tribus était renommée pour ses productions de potions ou de drogues végétales, ingrédients qui semblent essentiels aux Xhyxshorghtahs pour leurs pratiques.

Le reste de la population était constituée des représentants du monde des douze, mais entièrement soumise à la volonté des Xhyxshorghtahs. C'est d’ailleurs très étrange, il ne semble pas y avoir de démonstration de force, d'actes de violence qui expliquerait cette soumission. La contrainte est omniprésente, mais toujours sous-entendue dans ces récits.

La huitième tablette, nous offre l'histoire de la chute des Xhyxshorghtas.
Bien que les récits soient assez entremêles et compliqués à suivre, parsemés de digressions politiques ou juridiques incompréhensibles concernant "des contrats oraux conservés dans la mémoire des sols" si l'on traduit mot à mot. Nous somme convaincus en fait que deux événements ont eu une contribution majeure à leur déclin.

Commençons par le récit de la mort de Maygho le Féca.Un jeune Feca s'était fortement épris d'une Xhyxshorghtah au mépris de toute les conventions. Après avoir essayé sans succès de rencontrer la belle, il eût l'idée d'un subterfuge, se faire passer pour l'un des leurs lors d'une de ces fameuses nuits de solstice...
La partie où il s'empare de l'un de leur masque est perdue. Par contre, nous savons que son père et l'un de ses demis frères, un crâ dont on a oublié le nom, furent mis au courant ou comprirent d'eux même la nature du projet (le récit n'est pas très clair à cet endroit).
On a ainsi le grand sermon du père à son fils, un des fragments les plus complet, qui essaye de le faire rentrer dans le rang pour ne pas bouleverser l’équilibre. Ce grand discours est très hermétique, et la nature même du discours échappe à tous les érudits qui ont essayé de le comprendre. On peu se référer à l'étude de Maitre Hay'Rubhan, un disciple d'Otomaï : "Discours d'un père à son fils, ou les voies de l’équilibre contraint." dont un exemplaire incomplet est encore référencé dans les archives Suffokiennes. Le discours n'a aucun effet sur le fils, et il met son projet à exécution sans savoir qu'il a été trahi par son demi-frère qui a prévenu les Xhyxshorghta. La nuit en question le jeune Maygho rentre dans la chambre ou il est rapidement maîtrisé par cinq nobles Xhyxshorghta, la jeune "femme" lui crache alors au visage, ce qui a pour effet de le rendre aveugle. Les nobles le glisse alors dans un sac en toile où l'on mettait des topinambours, lui rompent tous les os de son corps au travers de l'épaisse toile à coup de "intraduisible" et finissent par jeter son corps du haut d'une falaise.

Sa plus jeune demi-sœur une jeune ecaflip nommée Mhysynne, fit cette nuit là un cauchemar terrifiant qui lui révéla l'emplacement du corps de son demi-frère. Elle retrouva alors le corps disloqué de Maygho et rentra dans une colère terrible qui comme le dit le récit "fît trembler la falaise". Sa colère et son énergie ont suffi à rassembler le peuple et à enfin le libérer de toutes les contraintes. Ils se mirent en marche vers les citadelles Xhyxshorghta portés par la colère.

Dans le même temps à l'autre bout de la vallée, deux clans Xhyxshorghta se livraient un combat sans merci pour la prairie des milles fleurs, le récit est très fragmentaire. On y parle de Xhyxshorghtas volant, : "la bataille faisait rage dans les cieux comme à terre , les coups de *intraduisible* répondait au coup de *intraduisible* ", voilà ce que dit en gros la fin de la tablette.
Il y a ensuite un Xhyxshorghta qui: "crache, (vomis? tout le monde n'est pas d'accord sur le terme) dans la prairie afin d'assécher pour toujours sa beauté en le sol".
Les nomades pour qui ce lieu est sacré prennent très mal la chose, et le chaman de la tribu répand dans l'air des spores et des graines afin que :
"partout la grande ronce leurs coeurs de pierre soignera , et la mémoire à nouveau ancrée dans le sol sera."

Le peuple des Xhyxshorghtas fût pris dans une tourmente, entre la colère du peuple et la malédiction des Sadidas, leurs citadelles furent abattues ou rongées par une lèpre verte, et leur présence finit par s'effacer du monde.

Les autres tablettes racontent comment le peuple se réorganisa sous la férule de Mhysynne et ses descendants. Les nomades finirent par être intégrés à cette nouvelle civilisation naissante et n'apparaissent plus comme un groupe à part. Mais on retrouve beaucoup de leurs "maximes" dans ce qui va fonder le peuple Syn.

Il faudra attendre deux générations pour que les premières manifestations du "don du sol" fassent leur apparition. Certains érudits prétendent que l'essence des Xhyxshorghtah qui fût emprisonnée dans le sol puis libérée par le temps, finit par imprégner tous les habitants de la vallée rendus plus réceptifs grâce au mélange de la population avec le peuple nomade. Ces même érudits vont jusqu'à prétendre que cette essence n'est qu'un des aspects du Wakfu comme nous le connaissons aujourd'hui, je pense pour ma part que rien n'étaye cette hypothèse.

Il est très difficile pour les non Syns de comprendre ce qu'est la synesthésie. On peut parler pendant des heures d'une perception du monde dans sa globalité, de l’extraordinaire richesse de perception et toujours passer à côté. Les Syns ne voient pas le monde comme nous, et même entre eux leur vision du monde peut subir de grandes variations. Ils ont développé leur sens au delà de ce que nous connaissons,et certainement à partir de la fusion de ces sens à en développer des nouveaux. Certains sentent les couleurs, goûtent la musique, caressent le parfum des fleurs. Et ce qui fait leur grande étrangeté, c'est cette capacité à fusionner tout cela dans une seule perception entière et complète.

Mais stoppons là cette digression, alors qu'une civilisation complète va se déveloper sur ces bases. Très peu d'écrits vont nous renseigner sur cette période, peut être parce que l'écrit n'est pas forcément l'outil le plus adaptè à la transmission de l’expérience Syn.

On retrouve leurs traces à l'époque de la grande chasse aux Dofus. Prisonniers de leur vallée avec une population grandissante, les Syns se lancèrent dans l'exploration du monde. La première flotte à toucher nos côtes était conduite par un capitaine Enutrof, nommé Bhabe Hord. Après avoir navigué pendant des mois plein ouest, ils finissent par poser le pied sur la mythique île de Moon, d'où ils furent chassés par les tribus Kaniboules. Dans un des récits fragmentaire dont nous disposons il est dit : "Leur masques horribles perturbaient tellement nos perceptions, en introduisant des discordances si forte dans notre vision que les premiers à poser le pied sur le sol se firent massacrer. Nous finîmes par établir un avant poste mais nous dûmes l'abandonner tant cette île était remplie de dissonances."

La flotte, usée par l'étape sur l'île de Moon, ayant perdu quelques navires dans une grave tempête qui les poussa vers le sud , finit par arriver à Sufokia où ils établirent un premier comptoir. A partir de ce moment là, et autant qu'on le sache au travers des rares archives Sufokiennes ayant survécus au Chaos, la présence Syn semble être attestée. Participant ou au contraire parfois s’éloignant pour des raisons obscures, de la vie de la région, les Syns fascinent ou révulsent les autres habitants.

Le Chaos d'Ogrest va signer la fin des Syns, principalement installés en bordure de mer, leurs quartiers vont être balayés par les éléments. Et même si certains aujourd'hui se réclament d'eux,il est fort probable qu'aucun n'ait réellement survécu.


Rapporté par Rienafouetter.
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