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Il était tard ce soir là, Félix frissonnait sous une fraiche brise, alors qu'il sortait de la fameuse taverne d'Astrub. Félix aimait s'y rendre régulièrement pour profiter de l'ambiance enivrante qui y régnait, et peut être également pour combler sa solitude. Félix avait une vie de vagabond, solitaire sur les routes, et gagnait à peine de quoi subsister en jouant du trombone.
C'était un don qu'il tenait certainement de sa mère Brenda, une célèbre musicienne nomade. Elle avait su charmer Fernand Kwiskas, un bourgeois de Boulgourde-les-Pinçons, charmante petite bourgade dont la population réduite n'était constitué que d'une famille de vieux flaqueux casaniers, d'un jeune osamoda unijambiste et de Fernand. Ils vécurent quelques années paisibles dans la petite bourgade où ils eurent Félix, un adorable petit châton qui fit leur bonheur. Malheureusement, une tragédie brisa ce bonheur alors que Félix était un jeune adolescent (dont les détails seront révélés en exclusivité dans le Tome 2 de Félix le chat). Il subsista de ses talents de musicien quelques années, et il avait fini par s'habituer à cette vie.
Mais ce n'était pas là son seul don, car Félix avait une faculté bien plus étrange: la télépathie. Il ignorait comment cela était possible, peut-être avait-il été exposé aux radiations mutagènes d'une arakne radioactive? Toujours est-il que Fernand n'en avait jamais parlé à personne.
C'est pourquoi en sortant de la taverne ce soir là, son attention fut attirée par une étrange affiche. Synesthésie, une guilde de renom, semblait vouloir regrouper des individus doués de télépathie. Son sang ne fit qu'un tour, il ignorait que d'autres personnes possédaient cette particularité atypique, et il n'hésita pas bien longtemps. Il prit sa plus belle plume (en tout cas la plus belle qu'il trouva sur un piou qui passait par là), se lécha les coussinets d'un air songeur et commença à écrire une lettre:
"Salutations nobles aventuriers, c'est avec grand espoir que je postule dans votre noble guilde. Je suis un jeune disciple d'Ecaflip, jeune, vigoureux et qui a encore toutes ses dents. Je recherche un climat de convivialité et d'entraide. Je souhaiterais également vous présenter Gertrude et Raymonde, mes fidèles puces, et vous faire bénéficier des bienfaits de mes cartes même si j'ai souvent la poisse et que je trépasse alors lamentablement. Je saurai vous divertir de quelques morceaux de trombone de ma propre composition. En espérant attirer votre attention, recevez mes miaulements les meilleurs. Sir Félix Kwiskas"
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